25 juillet 2013 - Communiquer l'amour de Dieu aux prisonniers de la «seg»

Hier, j’ai eu la surprise à 12h45 d’être informé que j’avais été mis sur la liste des hommes qui allaient intervenir pour le ministère en faveur des prisonniers de la « ségrégation ». Les hommes détenus dans la « seg » vivent 23h/24 tous seuls dans une cellule et n’ont personne avec qui parler vraiment ! C’est une solitude incroyable et incompréhensible.

Tous les mercredis, un groupe de 8 hommes de ce département de la Ces hommes de la « seg » est invité à la salle de visite « non contact » où il y a des « cages » séparées les unes des autres, une pour chacun, et nous sommes 7 à 8 hommes avec un bénévole et l’officier de la chapelle à passer deux heures avec eux. J’ai aidé bien sûr avec la louange, et j’ai aussi partagé un court témoignage et un frère a partagé un message sur 1 Corinthiens 2.9 à 3.3, sur la vie par la chair. 

Quatre hommes se sont levés à la fin pour dire qu’ils étaient intéressés à se consacrer au Seigneur ! Celui au bout des cages était un jeune homme blanc qui a été clairement travaillé par la Parole, mais qui n'a visiblement pas accepté l’offre de faire la paix avec Dieu et donc de se mettre en bonne relation avec le Seigneur. 

Après le message, nous avons eu l’opportunité de passer un peu de temps chacun avec un homme tout seul, et je suis allé directement vers ce jeune homme-là, Nathan. J’ai commencé de manière très directe en lui posant la question : « Qu’est-ce qui se passe avec toi ? Tu as clairement quelque chose qui pèse sur ton cœur. C’est quoi ? ». 

Il a commencé à parler un peu en généralités et je l’ai arrêté en lui disant : « Nathan, c’est ici ta chance d’être vrai. Il n’y a personne qui écoute si ce n’est moi, et je veux t’aider. Sois franc avec moi, frère. » Il a craqué, m’a parlé de sa famille, de ses enfants, de sa fatigue, des bêtises qu’il fait. Le Seigneur a vraiment œuvré. 

J’ai prié pour Nathan et, à la fin, je l’ai invité à mettre sa main sur la grille qui nous séparait. J’ai fait attention de mettre mon doigt là où c’était possible pour ainsi pouvoir le toucher. Ces hommes passent parfois des années sans contact humain ! C’est terrible ! Je lui ai dit que je l’aimais, et que je prierais pour lui.