Je me trouvais hier à la cantine pour le repas de midi. Il faisait chaud et humide et nous étions assis depuis un long moment. "La circulation" dans nos couloirs est seulement permise dans un sens à la fois, donc nous nous retrouvons souvent coincés à attendre à un endroit ou un autre.
La cantine ici dispose d’un plafond très bas et est remplie de rangées de tables en aluminium avec une sorte de tabourets ronds (quatre par table). Le sol est souvent humide et sale. Des files d’hommes attendent de chaque côté derrière des "rails" alors qu’ils progressent lentement vers la file de service. C’est un endroit bruyant et chaotique. L’attente et la chaleur me poussent souvent à sauter complètement ce repas au réfectoire si je le peux.
Hier, je me trouvais assis à côté d’un jeune homme originaire de Houston et surnommé Flaco ("maigre" en espagnol). Il a souvent manifesté de l’intérêt pour les choses de Dieu dans le passé et m’a même accompagné quelques fois aux cultes. Nous avons également passé plusieurs fois des temps ensemble durant lesquels nous avons parlé des plans de Dieu pour sa vie.
La cantine ici dispose d’un plafond très bas et est remplie de rangées de tables en aluminium avec une sorte de tabourets ronds (quatre par table). Le sol est souvent humide et sale. Des files d’hommes attendent de chaque côté derrière des "rails" alors qu’ils progressent lentement vers la file de service. C’est un endroit bruyant et chaotique. L’attente et la chaleur me poussent souvent à sauter complètement ce repas au réfectoire si je le peux.
Hier, je me trouvais assis à côté d’un jeune homme originaire de Houston et surnommé Flaco ("maigre" en espagnol). Il a souvent manifesté de l’intérêt pour les choses de Dieu dans le passé et m’a même accompagné quelques fois aux cultes. Nous avons également passé plusieurs fois des temps ensemble durant lesquels nous avons parlé des plans de Dieu pour sa vie.
"Tu parles comme ma mère," m’a-t-il dit un jour. "Elle me parle toujours de ce que Dieu voit en moi."
Mais Flaco n’a encore jamais confié sa vie à Jésus.
J’étais donc assis à ses côtés hier. Il m’a parlé un peu, mais il était plus intéressé en fait à parler avec un autre homme de Houston, assis de l’autre côté de lui. Leur conversation était très différente ce dont j’aurais parlé avec Flaco. Malgré une famille aimante et une mère en feu pour Jésus, Flaco ne semble tout simplement pas parvenir à quitter cette manière de vivre déviante qu’il a adoptée et à laquelle tant hommes sont asservis en prison. Je regardai Flaco hier et demandai à Dieu : "Que faut-il pour que Flaco soit plus satisfait avec TOI qu’avec tout le non-sens qui caractérise sa vie actuelle ?"
Ce n’est pas la première fois que je me suis posé cette question.
J’ai passé du temps avec un grand nombre d’hommes ces treize dernières années. Gabriel, Angel, John, David, Vance, Julio, Jason, Moisés, Alex, Javier, Andy, Nacho, Jorge, Billy, Wesley, Mike, Chewy, Chris, Richard, Gilbert, Brandon, Adrain, Rel… et en prononçant ces noms, je n’ai même pas dépassé les quatre ou cinq premières pages de mon carnet d’adresses. Pourquoi certains de ces hommes ont-ils confié et consacré leur vie à Jésus en allant rapidement de l’avant alors que d’autres n’ont jamais réussi à se dégager de l’emprise du monde sur eux ? Je leur ai enseigné tout ce que je sais et montré l’exemple d’une vie vécue pour Jésus. Certains en tirent un bénéfice et d’autres semblent s’endurcir tout en s’éloignant.
C’est différent d’un homme à l’autre.
Les quelques précieux hommes qui n’ont pas simplement reçu les enseignements de Jésus comme un nouveau standard de vie à respecter, mais qui ont vraiment "pris le risque" de vivre une rencontre d’amour avec le Père, n’ont plus jamais été les mêmes. Je suis convaincu que vous ne pouvez pas goûter à la vraie présence vivante et à l’amour réel de Dieu et rester la même personne. Il est impossible de descendre de la montagne de la présence de Dieu et de penser que le non-sens vécu jusque-là est satisfaisant.
Aujourd’hui, le 19 juin, est un jour férié au Texas, connu sous le nom de "Juneteenth" (ou encore "Jour de la Liberté" ou "Jour de l’Émancipation"). C’est l’un des jours fériés les plus tristes que je connaisse. A la fin du 19e siècle, la formidable nouvelle de la proclamation de l’Émancipation – donc l’annonce de la fin de l’esclavage – est parvenue à Galveston au Texas. Elle a été annoncée dans une église de l’île. L’heure de la liberté était donc enfin arrivée pour les esclaves texans. Pourquoi donc est-ce triste ?
Parce qu’on m’a appris que cet événement à l’impact majeur pour beaucoup de personnes est survenu deux années entières après la fin officielle de l’esclavage ! Les hommes et les femmes qui ont entendu ces paroles de la proclamation de l’Émancipation étaient en fait légalement libres depuis deux ans tout en étant encore forcés à vivre comme des esclaves. Quel moment doux-amer !
Alors que je regardais Flaco hier, j’ai pris conscience que la liberté a été vaincue pour lui avant même qu’il soit né. Mais le diable lui a joué un tour comme il l’a fait pour tant d’autres. Quoique l’annonce de sa liberté lui soit déjà parvenue, il continue de se lever chaque matin pour retourner à sa vie d’esclave complètement aveuglé à la réalité de l’impasse dans laquelle il se trouve. Aucun argument ou aucune doctrine ne pourra jamais le lui faire comprendre. Il n’a pas de problème quant à savoir comment réfléchir. Son problème est qu’il ne peut voir.
Jésus a dit : "L'Esprit du Seigneur repose sur moi parce qu'il m'a désigné par l'onction pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la libération, aux aveugles le recouvrement de la vue, pour apporter la délivrance aux opprimés…" (Luc 4.18)
En tant qu’ambassadeur de Christ, c’est ma responsabilité de vivre ma vie chaque jour en me plongeant dans la présence de Dieu, afin que le monde puisse voir ce à quoi ressemble la vraie liberté. J’ai les clés pour conduire les gens à la Vie. Je connais personnellement et intimement le Donneur de la Vie. Sa présence est la seule chose qui puisse me rendre libre.
Nous sommes en quelque sorte "redevables" à chaque homme, à chaque femme et à chaque enfant placé(e) sur notre chemin d’une rencontre d’amour avec le Dieu de l’univers.
Dès que Flaco aura vraiment rencontre le Père, il ne sera plus jamais le même !
Note du 18 août 2017 :
On m’a informé aujourd’hui que Flaco a été saisi par la présence de Dieu. Il se trouve désormais dans une autre unité dans le cadre d’un programme de préparation à la sortie et devrait rentrer chez lui en mars 2018. Il dit qu’il ne s’attendait pas à ce qu’une telle chose survienne dans sa vie. Lorsqu’il lit la Parole, il est saisi de joie et de la puissance du Ciel et par ce Père qui l’aime ! Je suis tellement reconnaissant de ce que la parole de Dieu ne retourne jamais à lui sans avoir produit son effet. La semence qui a été plantée en Flaco il y a des années de cela porte désormais un fruit merveilleux et éternel ! ALLÉLUIA !
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