19 juillet 2015 – Comment entendre Dieu nous parler ?

remière étape à suivre : Apprendre à écouter.

Dieu est toujours en train de parler. Il est le Grand Communicateur. C’est tout simplement dans sa nature de communiquer avec sa création. Il aime partager son cœur avec nous et faire entendre sa voix de sagesse et de guidance dans nos vies. Il n’est pas insaisissable et incompréhensible. C’est juste que si souvent, nous n’avons pas appris à entendre sa voix. Et avec le temps, des forteresses de religiosité nous rendent souvent sourds à chaque parole qu’il nous adresse. Mais nous n’avons pas à en rester là ! Celui qui dit : « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. » (Jean 10.27) et « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. » (Matthieu 11.15) ne nous laisserait jamais sans la capacité de lui obéir. D’autant plus qu’entendre Dieu est absolument fondamental pour notre capacité de vivre une intimité avec lui. Et, comme dit, il aime nous parler !

Malheureusement, la plupart des chrétiens pensent probable-ment que cette liste est une sorte de sacrilège, une énumération irrévérencieuse à l’égard de Dieu. Jamais ils n’ont « entendu » Dieu parler par l’un de ces moyens et rejettent peut-être même mes paroles en considérant qu’elles sont « à côté de la plaque ». Et pourtant, ces manières de parler utilisées par Dieu se retrouvent partout dans la Bible. Mon manque d’expérience personnelle dans un domaine spécifique n’est jamais la preuve que Dieu ne fait pas ce quelque chose qu’il me reste encore à découvrir. 

Dans les quelques derniers chapitres, je vous ai partagé quelques exemples réels de la manière dont Dieu m’a parlé et a parlé au travers de moi à ceux de mon entourage. Par ces exemples, vous devriez déjà avoir vu quelques moyens utilisés par le Père pour nous parler. Presque chaque chrétien sait que Dieu nous « parle » par sa Parole. Et qui n’a pas entendu sa voix douce et tranquille ? Néanmoins, ce ne sont pas le seul moyen que Dieu utilise pour parler. Il emploie aussi des visions et des rêves, des extases et la prophétie. Il parle directement à notre pensée avec des paroles, des images et des films. Il peut même aller jusqu’à utiliser nos corps pour nous faire « ressentir » ce qu’il est en train de faire ou tout simplement pour nous faire prendre conscience de sa présence à nos côtés. 

Ézéchiel a vu des visions. Tout le livre d’Ésaïe est fondamentalement une vision. Job a eu des visions nocturnes et Daniel a vu des choses qui allaient se dérouler des milliers d’années plus tard. Il a également vu la « vidéo » des doigts d’une main écrivant sur un mur. Élie a entendu Dieu lui parler d’une douce voix tranquille, mais l’a aussi vu se manifester au travers d’un feu. Moïse a entendu la voie audible de Dieu et Abraham lui a parlé comme un homme parle à son ami. Samuel a entendu la voix audible de Dieu et Salomon l’a vu en vision. Moïse a même été surpris par Dieu apparaissant dans un buisson ardent. Pierre et Jean ont tous deux vécu une extase et Paul a été transporté au troisième ciel et des choses lui ont été « montrées » qu’il n’a même pas pu décrire. Jésus voyait et entendait tout, mais il a aussi ressenti la puissance de Dieu sortir de lui pour aller toucher et guérir la femme souffrant d’hémorragies. La prophétie a débuté dans la Genèse, est très présente dans l’Apocalypse et continue d’exister encore aujourd’hui. Devrais-je continuer ? Comme je l’ai dit la semaine dernière à un jeune homme qui m’avait dit : « Je trouve juste difficile de croire cela, » nous sommes parvenus au stade où il nous faut décider si le Dieu que nous servons est vraiment le Dieu de l’impossible, ou s’il ne l’est pas. En ce qui me concerne, toute manière qu’il choisit d’utiliser me convient. Ma part est seulement d’écouter et d’apprendre à reconnaître sa voix ! 

Voici un secret : apprendre à écouter est un processus. La religion nous a enseigné la crainte de nous tromper. Or notre relation avec le Père est une relation d’amour. Il n’y a pas de peur dans l'amour; au contraire, l'amour parfait chasse la peur, car la peur implique une punition. (1 Jean 4.18a). Nous ne sommes pas en train d’essayer de manipuler Dieu ou de chercher des échappa-toires. Nous désirons sincèrement apprendre à entendre sa voix, peu importe comment il choisit de nous parler. Quel bon père punit son enfant pour une chute alors qu’il apprend à courir ? Bien au contraire, il va le relever, ôter la poussière de ses vêtements, lui montrer une meilleure manière de faire, et l’encourager à recommencer ! Dieu ferait-il moins que cela ?

Mais la nourriture solide est pour les adultes, pour ceux qui, en raison de leur expérience, ont le jugement exercé à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.

(Hébreux 5.14)

Cette notion de jugement exercé est vraiment intéressante. Si elle concerne la capacité de discernement, alors pourquoi ne s’appliquerait-elle pas également à tous les autres dons ? Je suis convaincu qu’être un bon gérant des dons que Dieu nous donne inclut le fait de nous accorder la liberté de les mettre en pratique jusqu’à la perfection. 

Comment puis-je faire cela ?

Premièrement, nous prenons des risques. Dès lors que j’entends ou que je vois quelque chose de la part de Dieu, je le déclare tout haut. Je le partage avec la personne concernée. J’exprime par la foi tout ce que Dieu a dit dans ma vie ! Vraiment souvent, la parole que j’ai reçue s’avère bien à propos. Mais il m’est aussi arrivé de me tromper, plus que ce qu’ai partagé sur ce sujet. Ces erreurs ne font pas de moi un « faux prophète », mais, au contraire, donnent la possibilité à ceux qui entendent mes paroles de les examiner (1 Corinthiens 14.29) Elles m’aident également à mieux reconnaître la voix de Dieu ! C’est là un principe très important qui doit être compris afin que nous ayons la liberté d’entendre Dieu sans peur ou obstacle

Deuxièmement, il nous faut prendre le temps d’écouter. Avant de me coucher je demande souvent à Dieu d’utiliser ma nuit pour me donner des rêves qui viennent de lui. Lorsque je parle à une personne, je suis souvent en train de demander à Dieu de me donner une parole pour elle. Voici un exercice que je réalise de temps en temps : je m’assois tranquillement avec un stylo et du papier devant moi et je demande au Seigneur de me parler. Il m’est vraiment bien égal comment il choisit de le faire. J’écris simplement tout ce que je vois ou j’entends durant ce moment. Je ne l’analyse pas et je ne cherche pas à interpréter. Cette étape viendra plus tard. À ce stade-là je ne fais qu’écrire tout ce que je reçois.

Au départ d’un tel exercice, je suis généralement saisi d’une certaine crainte parce que je « n’entends » rien. C’est à cette étape que la plupart des gens s’arrêtent. Cependant je me détends ensuite et je fais simplement confiance à Dieu qu’il a bien quelque chose à dire. Et généralement peu après, il commence à parler et moi à écrire.

Même si je fais cela dans un but de « mise en pratique », les paroles sont quand même de vraies paroles. Le fait de les mettre par écrit me permet d’y revenir plus tard pour demander à Dieu de me montrer ce qui vient vraiment de lui et ce qui ne correspond qu’à des bêtises passant par ma tête.

Quelque chose d’étonnant se produit à ce moment-là. Au fur et à mesure de ma pratique, je commence à comprendre ce qui se fait entendre, ressentir et voir quand Dieu parle ! Cela m’aide à discerner sa voix. Nous répétons cet exercice encore et encore jusqu’à ce que je sois étonné de ce que mes yeux voient et combien ces choses s’avèrent pertinentes. Et même si cela paraît totalement bizarre, je l’écris malgré tout ! Nous ne sommes jamais sûrs de ce que Dieu essaie de dire. Avez-vous déjà lu Ézéchiel 1 ? C’est un chapitre bizarre ! Durant l’un de ces moments d’écoute,  j’ai une fois vu un bébé éléphant gris, vêtu d’un tutu rose. J’ai été plus ébahi que quiconque lorsque j’ai partagé cette « vision » devant un groupe en tant qu’histoire amusante au sujet de visions étranges. Et voilà qu’un homme est venu me voir après la rencontre ; il avait les larmes aux yeux. Il ne croyait rien de ce qu’il était en train d’entendre, mais il dit à Dieu : « Si c’est vraiment toi, que quelqu’un me dise qu’il a vu un éléphant dans un tutu ! » J’avais vu cette vision dix jours auparavant et je n’avais pas même prémédité d’en parler ce jour-là ! Ouah ! Et bizarre tout à la fois !

Avec la pratique, j’apprends à entendre la voix de Dieu dans de nouvelles « langues » qu’il utilise. Et comme je réussis de mieux en mieux à discerner ce qui vient de lui, il m’est plus facile de sortir de ma zone de confort et d’espérer le meilleur.

Certains de mes frères voient beaucoup d’images. D’autres font beaucoup de rêves. D’autres vivent des extases pendant des temps d’adoration et en sortent en partageant des choses formidables.

Mon but est d’entendre Dieu peu importe comment il décide de parler. J’ai des oreilles pour entendre et je veux entendre ! Je veux connaître son cœur. Je veux entendre sa voix. 

Mais tout commence avec le fait de prendre du temps pour écouter.

Jeff