Bonjour, je m'appelle Sabine et j'ai créé ce blog pour publier les articles écrits par mon fiancé Jeff, un citoyen texan. En mars 2002, durant sa 27e année, il a été condamné à 40 ans de détention pour des crimes qu'il n'a jamais commis. La prison, ce n'est jamais facile. Mais être un homme innocent en prison, c'est tout simplement un cauchemar... Néanmoins, à travers les articles qu'il m'envoie et que je publie sur ce blog, il aime partager ses écrits venant de son cœur, un cœur qu'il a choisi de consacrer pleinement au Seigneur Jésus-Christ. L'injustice qu'il vit depuis si longtemps n'a pas changé cette décision. Notre prière est que les messages de ce blog puissent vous encourager, enrichir votre vie et vous permettre de mieux comprendre les voies de Dieu et peut-être même vous mettre au défi de sortir de votre propre zone de confort.

24 mai 2020 – Les règles bibliques au sujet de la preuve

À l’ère de Facebook, la "vérité" se trouve si souvent réduite à l’opinion de celui qui a le plus "d’amis", la voix la plus forte et la position la plus exagérée. Les faits, le bien et le mal légitimes, sont secondaires par rapport à la dernière rumeur virale, peu importe sa validité réelle et vérifiable. Un point de vue sur une question, et d’ailleurs notre système de croyance lui-même, est bien souvent basé sur l’opinion – empreinte de partialité – exprimée par les médias ou sur une horrible version de la pensée de groupe basée sur l’émotion.
Et pour moi, la réalité la plus triste de tout cela est que les chrétiens d’aujourd’hui sont aussi facilement attirés par cette vérité tordue et ténue que le sont leurs homologues du monde.
La vérité absolue n’a qu’une seule source, et ce ne sont pas les médias, la Cour suprême ou le dernier mouvement de hashtag qui fait le tour du monde sur Twitter. Ce n’est même pas toujours ce qui peut être prêché en chaire un dimanche.
La vérité absolue et immuable ne peut venir que d’un seul endroit : La Bible, qui est la Parole même du Créateur de l’Univers. Un croyant qui tente d’établir tout aspect de son système de croyance ou toute position de l’opinion publique à partir d’une autre source est déjà sur une pente impie et glissante.

6 mai 2020 – Le Pays de la Liberté ?

Quel Nord-Américain n'a pas été ému au point de verser des larmes patriotiques à la fin d'une belle interprétation de notre hymne national ? Quel citoyen de ce pays n'a pas des frissons à la lecture des mots profonds changeant le cours du destin, tels qu'ils ont été écrits à Philadelphie par le Congrès continental du 4 juillet 1776 : « Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. » ?  
La création des États-Unis n'était pas seulement une rébellion contre son assujettissement au roi d'Angleterre. C'était une révolution massive contre des millénaires de systèmes politiques oppressifs qui protégeaient quelques privilégiés tout en permettant constamment de piétiner et de détruire les classes inférieures. Pour la première fois sur la planète terre, une nation se trouvait construite dans le seul but de servir son peuple, de le protéger contre le type même d'oppression hiérarchique qu'il avait fui. Jamais auparavant les règles du jeu n'avaient été aussi équitables. Jamais auparavant les droits à la vie et à la liberté des plus pauvres d'une société n'avaient été placés sur un pied d'égalité avec le bien-être des riches.
L'idée était révolutionnaire. Elle était visionnaire en ce sens que les fondateurs des États-Unis envisageaient la construction à long terme d'une nouvelle nation étonnante, sans s'enliser dans des programmes politiques à court terme et des solutions rapides.

6 mai 2020 – Même quand je ne peux pas le voir

Je lutte contre un cancer depuis près de quatre ans maintenant. Deux opérations chirurgicales majeures, la perte d'un rein, la radiothérapie, la chimiothérapie et beaucoup de prières ont rempli les pages de mon histoire. Au cours des dix derniers mois, un liposarcome métastatique récidivant (stade IV) s'est manifesté par six tumeurs disséminées dans mon abdomen et mon bas-ventre. La plus grande est de la taille d'un ballon de football alors qu’une plus petite essaie de se faufiler à travers une hernie inguinale détectée sur mon côté droit. Mes intestins et mes organes sont poussés dans tous les sens, ce qui me cause souvent de la douleur et une pression très inconfortable. Le troisième produit de chimio ne semble pas fonctionner car mes symptômes s'aggravent. Et pour couronner le tout, la plupart des documents concernant les traitements de ce type de cancer très rare laissent à la plupart des gens quasi nul espoir d'un rétablissement.

C'est suffisant pour rendre un homme fou de désespoir. Ajoutez à cela les dix-huit années d'injustice de ma condamnation injustifiée et le fort soupçon que la manipulation de produits chimiques (dans le cadre d’un travail réalisé en prison) il y a plusieurs années ont en fait causé mon cancer, et vous pouvez voir une raison presque défendable de se vautrer dans l'amertume et la colère contre le monde.
Mais je ne suis tout simplement pas comme cela.
 

25 avril 2020 – Les conséquences d’un choix

À un moment donné, à la fin de 1997 ou au début de 1998, j'ai fait un choix. J'avais à peine 22 ans et j'étais à l'université dans le Nord du Texas.
Mon pasteur de ce temps-là et sa femme m'avaient poussé à faire du bénévolat sur un projet qu'ils avaient mis en place par l'intermédiaire de l'église. Je m’impliquais déjà comme assistant dans un cours d'école du dimanche et je leur ai dit à plusieurs reprises que je ne pensais tout simplement pas avoir plus de temps à offrir au vu de mon emploi du temps.
J'étais impliqué dans le ministère baptiste des étudiants sur le campus, je travaillais souvent à plein temps en fonction de mes horaires de cours, et j'avais vraiment besoin de temps pour aller en classe et étudier, puisque c'était le but premier après tout.
De plus, je faisais déjà du bénévolat au refuge local pour sans-abris avec mon amie Paula, et à côté de cela je prenais encore des cours de vol. Si je devais donner davantage, j'allais été complètement dépassé.
Mais ils n'ont pas compris.