5 juillet 2017 – Pas de plan B

J’ai le cœur brisé après avoir appris que l’un de mes amis ne va pas bien. Cela fait deux ans maintenant qu’il est sorti de prison. Il était un meneur ici. Un meneur ferme qui a conduit beaucoup d’hommes à Christ dans ce lieu et qui a une onction puissante sur sa vie pour enseigner et faire des disciples. Son héritage dans cette unité pénitentiaire se voit dans les vies de tellement de meneurs ici qui sont passionnés pour Dieu et qui ont grandi sous la tutelle spirituelle de ce frère.

Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé. Peut-être que des découragements et des obstacles ont commencé à s’accumuler? Durant la première année après sa sortie en liberté conditionnelle, alors qu’il se trouvait encore lié à un bracelet électronique, son domicile était connu pour être un lieu où la puissance de Dieu se manifestait dans la vie de personnes qui venaient de partout pour que lui et son épouse exercent le ministère pour eux. Mais la vie nous réserve parfois des coups durs et, malheureusement, peut nous conduire à faire de mauvais choix dans l’émotion du moment, des choix avec un effet boule de neige destructeur.

Voilà pourquoi j’ai fait mon choix : Il n’y a pas de plan B.

Je crois de tout mon cœur que lorsque je dis « oui » à quelque chose, je dis automatiquement « non » à toutes les autres options dans ce domaine. Si un homme dit « oui » à son épouse, il dit « non » à toute autre femme de la planète.

Lorsque je suis venu à Christ et lui ai confié ma vie, j’ai brûlé tout autre pont. C’est qui je suis. C’est qui je serai. Qu’importe ce qui surviendra sur mon chemin, je vais suivre Jésus jusqu’au jour de ma mort.

Il n’y a pas de plan B.

Est-ce que cela signifie qu’il n’y a pas de luttes ? Non, bien sûr qu’il y en a ! Souvent des personnes font remarquer qu’elles sont impressionnées ou inspirées par ma foi et par l'histoire de ma relation avec Sabine. Ils demandent : « Comment tiens-tu le coup après quinze ans de prison pour quelque chose que tu n’as pas fait, et dix ans avec Sabine en attendant la réalisation de la promesse de liberté et d’une vie ensemble ? »

C’est simple. Il n’y a pas de plan B. Il n’y a nulle autre direction à suivre si ce n’est d’aller droit en avant. Il n’y a pas de routes secondaires ni de détours. 

Lorsque je me lève le matin, je crois-- avec conviction. 

Face aux doutes, je crois. 

Face à la dépression, je crois. 

Face au chagrin, je crois encore.

C’est un choix que j’ai fait. Les circonstances n’ont pas le droit de déterminer mon bien-être. Elles n’ont pas le droit de contrôler ma paix. C’est pourquoi, lorsque la route semble longue et que l’espérance tente de décliner, je me souviens simplement qu’il me faut continuer d’avancer.

Car il n’y a pas de plan B.

Jeff