J'ai eu quarante ans le 12 octobre dernier. J’ai atteint ce tournant après avoir passé toute ma trentaine en prison. Il se trouve que cet anniversaire s’est aussi déroulé durant une fouille semestrielle. Les conditions étaient réunies pour en faire un événement très déprimant et décourageant, mais il se trouve que ce fut l’un de mes plus beaux anniversaires jamais vécus.
Bien que nous étions au cours du processus de fouille, je me suis réveillé tôt ce lundi matin parce qu’il y avait une faible possibilité que je sois appelé au travail. Finalement, ce n’est que deux jours plus tard que j’allais reprendre le travail, mais je ne le savais pas à ce moment-là.
Bien que nous étions au cours du processus de fouille, je me suis réveillé tôt ce lundi matin parce qu’il y avait une faible possibilité que je sois appelé au travail. Finalement, ce n’est que deux jours plus tard que j’allais reprendre le travail, mais je ne le savais pas à ce moment-là.
La vérité est que j’avais oublié que c’était mon anniversaire. Gilbert m’a vu bouger et est venu me dire « Joyeux anniversaire. » J’ai soudain pris conscience que… « Ouah… J’ai 40 ans. Quand cela s’est-il-produit ? »
Je me suis recouché pour lire après m’être rasé et habillé et, seulement quelques minutes plus tard, Jacob m’a remis une carte au-dessus du petit mur qui sépare nos deux compartiments. Il m’a dit : « Joyeux anniversaire, vieux Monsieur » et m’a donné une première tape amicale par-dessus le muret. C’était bien sympathique que tout le monde se souvienne de mon anniversaire.
J’ai ensuite ouvert doucement la carte en papier plié que Jacob venait de me remettre. Il l’avait visiblement fabriquée lui-même et elle était réalisée avec du papier à imprimer ordinaire. Mais la carte était dessinée au crayon à papier et avait été découpée en forme de parchemin roulé. Jacob n’avait pas de carte pour mon anniversaire, donc il en a dessiné une ! J’en étais profondément touché. Il l’a découpée à la main et cela a dû lui prendre pas mal de temps.
Un poème était rédigé sur cette carte, intitulé : « Mon Père est Superman. » Jacob ne cessait de me demander s’il avait du sens ou non. Je ne comprenais pas l’insistance de sa question jusqu’au moment où je pris conscience que c’était lui qui avait composé ce poème ! Il m’avait écrit un poème, rien que pour mon anniversaire. Ouah ! Il avait prié et demandé Dieu de lui donner quelque chose pour moi et ce jeune homme qui n’a lui-même jamais eu de père a rédigé les paroles suivantes :
« Quand tu m’installes sur tes épaules
Je deviens plus grand que tout
Et je me demande comment de si petits problèmes
Pourraient me causer tant de peine
Quand des gens me demandent qui est en mesure de régler un
certain problème
Je m’écris : « Mon Père peut ! »
Et ensuite ils demandent : « Comment le sais-tu ? »
Et je réponds « Parce que mon Père est Superman ! »
Je deviens confus à voir leurs mimiques et rire
Parce que j’ai fait un jour la course avec mon Père
Et il était tellement plus rapide.
Mon Père peut même me soulever d’un seul bras
Sans se mettre à transpirer
Alors les gens disent : « Ton Père n’est pas Superman. »
Je leur crie en retour : « Veux-tu parier ? »
Disons… je n’ai jamais vu mon Père sauter d’un bâtiment à un
autre
Mais je sais qu’il le pourrait
Parce qu’un jour, il a sans crainte ouvert la porte de mon
armoire
Où je savais pour sûr que se tenait un monstre
Alors oui… Mon Père est Superman
Et cela me réjouit beaucoup.
Parce que s’il est Superman,
Alors cela fait de moi ‘Superboy’.
Vous pouvez rire, vous moquer de moi et dire que je suis
simplement en train de vivre un mensonge,
Mais plus d’une fois des personnes m’ont dit,
Pour mon plus grand plaisir et à ma plus grande surprise,
Qu’elles peuvent voir mon Père dans mes yeux. »
(1 Jean 4.17)
Il s’agissait d’un formidable poème parlant de mon identité en tant qu’enfant de mon Père céleste. À sa suite, Jacob, Chino et Gilbert avaient tous les trois signé cette carte vraiment très spéciale et unique pour moi. Jacob a écrit : « Jeff, je veux juste te dire ‘Joyeux Anniversaire!’ Le grand nombre 40 ! Mieux vaut que ce soit toi que moi. Ha ! Rien ne peut t’arrêter, mon frère. Ton Père, c’est Superman ! (sourire) Je peux voir le Père dans tes yeux, mon frère et mon ami. Et si j’aidais Dieu à créer le futur ? Parce que si Dieu nous écoute vraiment, alors nous pouvons faire plus que déplacer des montagnes, nous pouvons le faire bouger, lui ! Jacob. Romains 6.6 : ‘Quand la mort fait place à la vie !’ »
Je me suis dit que je n’allais pas pleurer, mais ces paroles étaient très émouvantes. Gilbert a écrit : « … Dieu choisit souvent des personnes en sachant qu’elles seront la clé pour toucher la vie d’autres personnes. Il n’y a aucun doute que tu fais partie de ces gens-là, mon frère. Je suis béni de ce qu’il ait fait de nous des partenaires et qu’il nous ait mis à une place où nous pouvons répondre au cri d’autres. Soyons de bons gérants de sa faveur ! »
Il y a vraiment des hommes de Dieu formidables dans ma vie ici. Même si les circonstances auraient dû faire de mon anniversaire une journée triste, la présence d’amour tout autour de moi a fait que ce fut un jour extraordinaire !
Le 16 octobre, j’étais sur mon lieu de travail pendant que le reste de l’unité se trouvaient encore en fouille. Seule une poignée d’hommes occupaient ici et là leur poste de travail jugé indispensable dans cette prison. Tôt ce vendredi matin-là, les dames de la salle des courriers sont arrivées et m’ont appelé au bureau de l’entrée pour signer le reçu d’un livre. Ce dernier était emballé dans le papier que je devais signer, donc je ne pouvais pas voir tout de suite de quoi il s’agissait. Mon premier regard sur la couverture du livre m’a permis d’y voir ma date de naissance et mon nom. Ce titre disait « Joyeux anniversaire, Jeff, pour tes 40 ans. » J’ai ouvert le livre à la première page remplie de photos de Sabine et moi et d’un poème qu’elle m’avait écrit.
J’ai su de suite que quelque chose d’énorme était en train de se passer, c’est pourquoi j’ai pris ce qui était en fait un livre-photo et suis retourné m’installer à mon bureau avant de regarder la page suivante.
Je me suis donc assis à mon bureau et ai commencé à feuilleter le livre photo en découvrant les photos des membres de ma famille et de celle de Sabine, accompagnées de messages personnalisés de chacun d’eux pour mon anniversaire. J’ai soudain pris conscience que ce vécu allait être un peu plus chargé d’émotions que je ne m’y attendais.
Il me fallait me rendre dans un autre lieu. Mon meuble bureau est situé au milieu de la pièce bureau et mes yeux commençaient à être très humides, si vous voyez ce que je veux dire. J’ai donc pris le livre et me suis rendu aux toilettes.
Je me suis installé là où je ne pouvais être vu en train de feuilleter des pages de photos et de messages de la part de membres de famille et d’amis. Ils représentent tant de parties de ma vie. Des amis de Colombie et de France, de Suisse, du Cambodge et du Brésil. Ils m’ont écrit depuis l’Allemagne, la Bolivie et divers lieux des États-Unis. Certaines personnes me connaissent depuis toujours et d’autres font partie de celles que je n’ai encore jamais eu l’honneur de voir de mes propres yeux.
Mais leurs messages étaient tellement remplis d’amour et d’espérance. Ce jour-là, j’ai pleuré et pleuré dans ce cabinet de toilettes. Des larmes roulaient sur mes joues pendant que je tournais page après page, bouleversé de savoir que tant de personnes se tiennent à mes côtés, autant de personnes qui croient en moi et me voient comme l’homme que je suis.
Comment donc fut mon 40e anniversaire ? Dieu m’a bouleversé avec de l’amour depuis l’intérieur de la prison puis il l’a fait une nouvelle fois avec de l’amour manifesté depuis le monde entier. Que pourrais-je demander d’autre ?
Ce fut le meilleur anniversaire de ma vie !
Je me suis recouché pour lire après m’être rasé et habillé et, seulement quelques minutes plus tard, Jacob m’a remis une carte au-dessus du petit mur qui sépare nos deux compartiments. Il m’a dit : « Joyeux anniversaire, vieux Monsieur » et m’a donné une première tape amicale par-dessus le muret. C’était bien sympathique que tout le monde se souvienne de mon anniversaire.
J’ai ensuite ouvert doucement la carte en papier plié que Jacob venait de me remettre. Il l’avait visiblement fabriquée lui-même et elle était réalisée avec du papier à imprimer ordinaire. Mais la carte était dessinée au crayon à papier et avait été découpée en forme de parchemin roulé. Jacob n’avait pas de carte pour mon anniversaire, donc il en a dessiné une ! J’en étais profondément touché. Il l’a découpée à la main et cela a dû lui prendre pas mal de temps.
Un poème était rédigé sur cette carte, intitulé : « Mon Père est Superman. » Jacob ne cessait de me demander s’il avait du sens ou non. Je ne comprenais pas l’insistance de sa question jusqu’au moment où je pris conscience que c’était lui qui avait composé ce poème ! Il m’avait écrit un poème, rien que pour mon anniversaire. Ouah ! Il avait prié et demandé Dieu de lui donner quelque chose pour moi et ce jeune homme qui n’a lui-même jamais eu de père a rédigé les paroles suivantes :
« Quand tu m’installes sur tes épaules
Je deviens plus grand que tout
Et je me demande comment de si petits problèmes
Pourraient me causer tant de peine
Quand des gens me demandent qui est en mesure de régler un
certain problème
Je m’écris : « Mon Père peut ! »
Et ensuite ils demandent : « Comment le sais-tu ? »
Et je réponds « Parce que mon Père est Superman ! »
Je deviens confus à voir leurs mimiques et rire
Parce que j’ai fait un jour la course avec mon Père
Et il était tellement plus rapide.
Mon Père peut même me soulever d’un seul bras
Sans se mettre à transpirer
Alors les gens disent : « Ton Père n’est pas Superman. »
Je leur crie en retour : « Veux-tu parier ? »
Disons… je n’ai jamais vu mon Père sauter d’un bâtiment à un
autre
Mais je sais qu’il le pourrait
Parce qu’un jour, il a sans crainte ouvert la porte de mon
armoire
Où je savais pour sûr que se tenait un monstre
Alors oui… Mon Père est Superman
Et cela me réjouit beaucoup.
Parce que s’il est Superman,
Alors cela fait de moi ‘Superboy’.
Vous pouvez rire, vous moquer de moi et dire que je suis
simplement en train de vivre un mensonge,
Mais plus d’une fois des personnes m’ont dit,
Pour mon plus grand plaisir et à ma plus grande surprise,
Qu’elles peuvent voir mon Père dans mes yeux. »
(1 Jean 4.17)
Il s’agissait d’un formidable poème parlant de mon identité en tant qu’enfant de mon Père céleste. À sa suite, Jacob, Chino et Gilbert avaient tous les trois signé cette carte vraiment très spéciale et unique pour moi. Jacob a écrit : « Jeff, je veux juste te dire ‘Joyeux Anniversaire!’ Le grand nombre 40 ! Mieux vaut que ce soit toi que moi. Ha ! Rien ne peut t’arrêter, mon frère. Ton Père, c’est Superman ! (sourire) Je peux voir le Père dans tes yeux, mon frère et mon ami. Et si j’aidais Dieu à créer le futur ? Parce que si Dieu nous écoute vraiment, alors nous pouvons faire plus que déplacer des montagnes, nous pouvons le faire bouger, lui ! Jacob. Romains 6.6 : ‘Quand la mort fait place à la vie !’ »
Je me suis dit que je n’allais pas pleurer, mais ces paroles étaient très émouvantes. Gilbert a écrit : « … Dieu choisit souvent des personnes en sachant qu’elles seront la clé pour toucher la vie d’autres personnes. Il n’y a aucun doute que tu fais partie de ces gens-là, mon frère. Je suis béni de ce qu’il ait fait de nous des partenaires et qu’il nous ait mis à une place où nous pouvons répondre au cri d’autres. Soyons de bons gérants de sa faveur ! »
Il y a vraiment des hommes de Dieu formidables dans ma vie ici. Même si les circonstances auraient dû faire de mon anniversaire une journée triste, la présence d’amour tout autour de moi a fait que ce fut un jour extraordinaire !
Le 16 octobre, j’étais sur mon lieu de travail pendant que le reste de l’unité se trouvaient encore en fouille. Seule une poignée d’hommes occupaient ici et là leur poste de travail jugé indispensable dans cette prison. Tôt ce vendredi matin-là, les dames de la salle des courriers sont arrivées et m’ont appelé au bureau de l’entrée pour signer le reçu d’un livre. Ce dernier était emballé dans le papier que je devais signer, donc je ne pouvais pas voir tout de suite de quoi il s’agissait. Mon premier regard sur la couverture du livre m’a permis d’y voir ma date de naissance et mon nom. Ce titre disait « Joyeux anniversaire, Jeff, pour tes 40 ans. » J’ai ouvert le livre à la première page remplie de photos de Sabine et moi et d’un poème qu’elle m’avait écrit.
J’ai su de suite que quelque chose d’énorme était en train de se passer, c’est pourquoi j’ai pris ce qui était en fait un livre-photo et suis retourné m’installer à mon bureau avant de regarder la page suivante.
Je me suis donc assis à mon bureau et ai commencé à feuilleter le livre photo en découvrant les photos des membres de ma famille et de celle de Sabine, accompagnées de messages personnalisés de chacun d’eux pour mon anniversaire. J’ai soudain pris conscience que ce vécu allait être un peu plus chargé d’émotions que je ne m’y attendais.
Il me fallait me rendre dans un autre lieu. Mon meuble bureau est situé au milieu de la pièce bureau et mes yeux commençaient à être très humides, si vous voyez ce que je veux dire. J’ai donc pris le livre et me suis rendu aux toilettes.
Je me suis installé là où je ne pouvais être vu en train de feuilleter des pages de photos et de messages de la part de membres de famille et d’amis. Ils représentent tant de parties de ma vie. Des amis de Colombie et de France, de Suisse, du Cambodge et du Brésil. Ils m’ont écrit depuis l’Allemagne, la Bolivie et divers lieux des États-Unis. Certaines personnes me connaissent depuis toujours et d’autres font partie de celles que je n’ai encore jamais eu l’honneur de voir de mes propres yeux.
Mais leurs messages étaient tellement remplis d’amour et d’espérance. Ce jour-là, j’ai pleuré et pleuré dans ce cabinet de toilettes. Des larmes roulaient sur mes joues pendant que je tournais page après page, bouleversé de savoir que tant de personnes se tiennent à mes côtés, autant de personnes qui croient en moi et me voient comme l’homme que je suis.
Comment donc fut mon 40e anniversaire ? Dieu m’a bouleversé avec de l’amour depuis l’intérieur de la prison puis il l’a fait une nouvelle fois avec de l’amour manifesté depuis le monde entier. Que pourrais-je demander d’autre ?
Ce fut le meilleur anniversaire de ma vie !
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