23 avril 2015 - Voir, c'est croire... N'est-ce pas ?

Après la mort de Jésus sur la croix, des signes et des miracles extraordinaires  se sont produits dans tout Jérusalem, annonçant au monde que Dieu venait juste de tout changer. Le pays a été plongé dans l’obscurité, la terre a tremblé et le rideau séparant les hommes de la présence de Dieu a été déchiré en deux à partir du haut! Voilà des choses impressionnantes, mais ce n’est pas le plus saisissant. Dans Matthieu 27.52-53, il est écrit que "des tombes s'ouvrirent et les corps de beaucoup d'hommes fidèles à Dieu qui étaient morts ressuscitèrent. Ils quittèrent leurs tombeaux et, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte où beaucoup de personnes les virent."

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais je pense que mon attention aurait vraiment été captée par tout un groupe de personnes décédées qui soudain se montrent en ville, marchant et parlant. Comment  expliquez-vous toute l’agitation, l’obscurité et le tremblement de terre, la folie au Temple… et voilà qu’oncle Moïse et cousin Phinéas, respectivement décédés depuis cinq et sept ans, frappent à votre porte ? Je suis persuadé que l’on pourrait considérer ce vécu comme un événement qui bouleverse et change la vie !

Et pourtant, ce n’était pas encore suffisant. 

Après sa résurrection phénoménale, Jésus lui-même est apparu aux onze disciples en Galilée à la fin de l’évangile de Matthieu. "Dès qu'ils l'aperçurent, ils l'adorèrent. Quelques-uns cependant eurent des doutes." (Matthieu 28.17) Jésus se tenait là, directement sous leurs yeux. En chair et en os. Vivant et respirant. Néanmoins, même s’ils pouvaient le voir, il y en a encore qui doutaient. Incroyable !
   
Mais considérez ceci. Il s’agit d’une autre histoire que le Seigneur a utilisée récemment pour me parler. Si souvent j’ai entendu des gens dire : "Oui, j’ai entendu parler de ces choses que Dieu fait comme par exemple guérir et accomplir des miracles, mais je n’ai jamais rien vu de mes yeux. Je ne le croirai qu’en le voyant de mes propres yeux." Vraiment, en êtes-vous sûr ? Cela ne semble pas toujours fonctionner de cette façon-là.

Deux aveugles étaient assis au bord du chemin. Quand ils entendirent que Jésus passait par là, ils se mirent à crier: "Seigneur, Fils de David, aie pitié de nous!" La foule les rabroua pour les faire taire, mais ils se mirent à crier de plus belle: "Seigneur, Fils de David, aie pitié de nous!" Jésus s'arrêta, les appela et leur demanda: "Que voulez-vous que je fasse pour vous?"  "Seigneur, répondirent-ils, que nos yeux s'ouvrent!" Pris de pitié pour eux, Jésus leur toucha les yeux. Aussitôt, ils recouvrèrent la vue et le suivirent.

Qui donc avait dit à ces hommes que Jésus pouvait leur rendre la vue? Ils ne l’avaient pourtant jamais vu opérer une telle chose jusqu’ici! Ils ne pouvaient même pas voir qui il était ni exactement où il se trouvait. Mais le message qui leur était parvenu était que ce Jésus guérissait les gens. Des histoires circulaient au sujet de ce qu’il était capable de faire et de ce qu’il avait déjà accompli. Ces hommes n’en avait encore rien vu de leurs propres yeux, mais ils en avaient suffisamment entendu pour croire et pour savoir qu’ils voulaient pour eux-mêmes ce que d’autres étaient en train de recevoir.

Le problème ne semble pas être lié à ce que nous voyons ou non. Il semblerait que ce soit quelque chose de bien plus profond. Nous sommes si nombreux à ressembler à ces pharisiens et hommes de loi auxquels Jésus s’est adressé au temple dans Matthieu 21 (verset 32) : "En effet, Jean est venu, il vous a montré ce qu'est une vie juste, et vous n'avez pas cru en lui tandis que les collecteurs d'impôts et les prostituées ont cru en lui. Et, bien que vous ayez eu leur exemple sous vos yeux, vous n'avez pas éprouvé les regrets qui auraient pu vous amener enfin à croire en lui." Même après avoir vu, ils refusaient toujours de croire. Pourquoi ?

"Heureux ceux dont le cœur est pur, car ils verront Dieu." (Matthieu 5.8) 

"Les yeux sont comme une lampe pour le corps; si donc tes yeux sont en bon état, ton corps entier jouira de la lumière. Mais si tes yeux sont malades, tout ton corps sera plongé dans l'obscurité. Si donc la lumière qui est en toi est obscurcie, dans quelles ténèbres profondes te trouveras-tu!" (Matthieu 6.22-23)

On peut uniquement dire que voir, c’est croire quand notre vue est claire. Lorsque nos yeux sont mauvais, obscurcis, ils sont bloqués par une hypothèse erronée au sujet de la réalité, hypothèse qui nous empêche de nous imprégner réellement de la vérité se trouvant pourtant juste devant nous. Nous pouvons regarder toute la journée et ne voir absolument rien. Le monde peut se transformer tout autour de nous et nous ne remarquons même pas ce qui est en train de se passer. Le Sauveur du monde peut agir avec puissance, mais nous sommes trop coincés par nos propres interprétations pour que cela nous affecte vraiment.

La terre tremble, les rochers se brisent, le rideau se déchire… Si donc vous ratez tout ce que Dieu est en train de faire en ce moment même autour de vous, laissez votre cri être celui des deux hommes aveugles qui n’ont eu aucune retenue en dépit de l’opposition à laquelle ils se heurtaient :

"Seigneur, que nos yeux s’ouvrent."