28 juin 2015 - Entendre la voix de Dieu; quelle en est l'importance? ("Entendre la voix de Dieu" - 3/3)

Jésus lui-même nous a dit que ses brebis entendent sa voix. C’est une évidence qu’aucun de nous ne serait sauvé si nous n’avions pas un jour entendu la voix de Jésus nous appeler à revenir à la maison du Père. Cette réalité est probablement le plus grand miracle qui sera jamais rapporté. Mais que se passe-t-il après que nous soyons sauvés ? Quelle est l’importance de continuer d’entendre sa voix comme une réalité faisant partie intégrale de nos vies en tant qu’hommes et que femmes de Dieu ? Quelle est l’importance, pour notre appel à "faire de toutes les nations des disciples", de notre capacité à reconnaître la voix de Dieu pendant qu’il nous conduit et nous guide ?

Personnellement, je ne peux pas imaginer être marié à Sabine et vivre une relation avec elle sans avoir de communication directe. Des milliers de lettres ont déjà voyagé entre nous deux. Son cœur s’exprime dans ses lettres, mais ne serait-il pas étrange que je compte uniquement sur ses lettres pour connaître son cœur ? N’est-il pas plutôt logique de simplement lui poser la question de ce qu’il y a sur son cœur et d’écouter sa voix? Il s’agit de la même personne qui m’écrit et qui me parle, donc je n’aurais jamais l’attente que ce qu’elle dit soit drastiquement différent de ce qu’elle m’écrit du fond de son cœur.

Et pourquoi serait-ce différent pour ma relation avec Jésus ?

Dieu essaie parfois de nous communiquer quelque chose de vraiment spécifique par rapport à une situation précise. Même si son cœur est exprimé dans sa parole écrite, il veut souvent nous parler directement pour traiter une situation réelle spécifique qui se présente à nous. Ce genre de communication intime ne devrait-elle pas être une part "normale" de notre relation quotidienne avec notre Père ?

J’aimerais partager avec vous une belle histoire qui implique Julie Mustard, l’une des personnes de l’Église Bethel de Californie venues nous voir la semaine dernière. Elle  a partagé cette histoire à notre groupe de responsables de l’École de Leadership et de Transformation ici à Wynne.

Pendant qu’elle travaillait comme stagiaire à Bethel sous la direction de Steve Backlund, Julie n’était jamais forcée de voyager pour participer aux diverses conférences et engagements comme orateur de Steve. Elle l’accompagnait souvent, tout comme d’autres stagiaires, mais c’était habituellement de manière volontaire.

Une certaine fin de semaine, Bob, le père spirituel de Julie, était venu à Redding pour ces deux jours durant lesquels Steve Backlund était engagé dans une conférence organisée dans une église hors de la ville. Julie avait décidé de ne pas s’y rendre et de rester à Redding.

Mais voilà que, pour la première fois, Steve fit doucement mais catégoriquement comprendre à Julie qu’il voulait qu’elle fasse le voyage avec son équipe ce weekend-là. Après plusieurs allers-retours sur la base de questions telles que "Es-tu sûr que tu as besoin de moi là-bas ?", Julie accepta finalement de partir avec Steve et son équipe. Elle sera la première à admettre qu’elle ne partit pas avec une bonne attitude. Vu de l’extérieur, elle était pleine de respect et "normale", mais à l’intérieur elle ne voulait pas être à l’endroit où elle se trouvait. Les autres stagiaires, tous des nouveaux, ne cessaient de lui dire combien c’était chouette de l’avoir avec eux. "Eh bien, je suppose que je suis en train de tous les tromper !" était sa pensée.

Le rythme de cette conférence était assez lent. Julie se souvenait être parvenue à la dernière rencontre sans que quoi que ce soit de "majeur" ne se fût passé. Il n’y avait pas vraiment eu de grandes révélations ni de percées ni de guérisons. 

Soudain, tout en écoutant l’orateur du moment, Julie se saisit du bras de la stagiaire assise à côté d’elle et dessina rapidement une ligne en pointillés au milieu de cet avant-bras, sur plusieurs centimètres, en partant du poignet. A côté de la ligne en pointillés, elle écrivit les mots "couper ici".

La jeune stagiaire regarda son bras puis regarda Julie avec un regard perturbé.
"Julie ?"
-- Je suis désolée, lui dit Julie tout en prenant ce bras entre ses mains. Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle j’ai fait cela. Accorde-moi une minute s'il-te-plaît."

Julie commença à chercher elle-même une explication pour son geste en se mettant à l’écoute de la voix de Dieu parce que ce qu’elle avait fait était perturbant et même effrayant. Mais elle savait qu’elle n’avait pas eu d’intention méchante. Il ne lui semblait pas que c’était le diable qui avait inspiré cet acte, alors elle partit de cette certitude.
"Seigneur, qu’est-ce que c’était ? Pourquoi ai-je fait cela ?
-- Lève la tête et tu verras" fut la réponse du Seigneur.

En levant la tête, Julie vit une jeune fille en face, de l’autre côté de la salle, et soudain elle la vit en esprit commettre un suicide en se coupant les veines. Julie se trouvait désormais en alerte maximale. C’était à son tour de prendre la parole peu après et elle savait qu’elle ne voulait rien faire pour mettre cette jeune fille dans l’embarras. Mais elle savait aussi que c’était là la raison pour laquelle le Seigneur avait fait en sorte que son responsable insiste pour qu’elle participe à cet événement. Dieu ne l’avait pas amenée à faire un dessin sur le bras de sa camarade stagiaire et à voir la vision (une parole de connaissance) qu’elle avait vue au sujet de cette fille pour qu’elle garde cela pour elle-même. 

A la fin de son temps d’enseignement, elle décida d’appeler son équipe pour que ses membres forment une ligne de prière des deux côtés de l’allée centrale, afin de permettre à tout le monde de marcher entre ces deux lignes de personnes pour recevoir la prière. A Bethel, cette pratique est connue sous le nom de "tunnel de feu", parce que souvent Dieu déverse son Esprit sur les gens pendant qu’ils passent par ce tunnel.

"Quelqu’un parmi vous ici, dit Julie, est en lutte avec des pensées de suicide. Vous avez déjà fait trois tentatives, mais quand vous passerez par ici pour recevoir la prière, le Seigneur va vous guérir et vous délivrer."
Julie pensait pour elle-même : « Seigneur, j’ai besoin que tu assures mes arrières pour cette situation-là. » Dieu ne lui avait pas spécifiquement dit qu’il allait guérir cette jeune fille, mais Julie connaissait suffisamment son cœur et lui faisait confiance pour agir avec puissance en vue de la guérison. C’est pour cette raison qu’il lui avait montré tout ce qu’elle avait vu.

Aux yeux de Julie, la jeune fille en question ne semblait pas du tout suicidaire. Elle était joyeuse et pétillante, souriante et c’est presque en dansant qu’elle est entrée dans la ligne de prière. En arrivant en face de Julie, elle se pencha vers elle et lui dit tout simplement : "Je suis celle dont vous avez parlé."
“Je sais” lui répondit Julie.
La fille tomba alors dans les bras de Julie en se mettant à sangloter de manière incontrôlable. Julie commença à prier pour sa guérison intérieure et pour que le Père vienne placer sa paix dans son cœur.

Ce n’est que plus tard que Julie regarda l’avant-bras droit de cette jeune fille. Il s’y trouvait quelque chose d’écrit, mais les mots étaient à moitié effacés. Julie fut touchée par la puissance du Seigneur en prenant conscience que ce qu’elle voyait était une ligne faite de pointillés avec les paroles "couper ici".

En repensant à cette jeune fille suicidaire, je suis si reconnaissant que le Seigneur parle encore fortement et clairement à son peuple.
Et je suis si reconnaissant que Julie ait appris à écouter !

Qu’est-ce que le Seigneur vous dit à vous ?